Le SPARTACO's Jazz Band

Le SPARTACO's Jazz Band

Divers 2013


Giuseppe, le frère...

Saillé le 25 septembre 2013

 

Lorsque vous rencontrez Spartaco chez lui pour la première fois, il vous parlera d'abord de son frère : "il m'a tout appris...!".

Giuseppe ANDREOLI.

Dit José à la ville.

Dit José ANDRY à la scène : violon-sax et chef d'orchestre. Comme Spartaco.

Il vous montrera la table de violon qu'il avait fabriquée puis le bec de saxophone "tout fait main" y compris le capot de protection de l'anche, et enfin la guitare ténor, objets nés de ses "doigts en or" qui savaient tout faire.

José, qui avait huit ans de plus que lui, était son frère aîné parmi une armée de soeurs et son parrain sur les fonds baptismaux. Mais il était d'abord son modèle et son mentor. 

C'est lui qui l'a mis à la musique, au violon et à la clarinette, l'a fait inscrire à l'harmonie locale, en Lorraine, où ils sont nés, le faisait répéter ses instruments et le solfège. Plus tard, il lui a appris les rudiments de l'ajustage pour le faire rentrer dans une usine d'avions au bord des "fortifs" parisiennes vers lesquelles ils avaient émigré juste avant la guerre. 

C'est lui aussi qui l'incitera à apprendre le répertoire tsigane, pour pouvoir continuer le métier de musicien malgré l'arrivée de la musique "yéyé". La communauté juive, augmentée de celle des rapatriés d'Algérie de 1962, était très demandeuse de musique des Balkans pour ses fêtes familiales et religieuses : grâce à leur virtuosité au violon, cette diaspora a "réorienté leur carrière". Et ils ont reconverti aussi leurs musiciens accompagnateurs.

Quand ils étaient jeunes, sur les photos, et malgré la différence d'âge, on aurait dit des jumeaux : même taille, même allure, même coiffure, même moustache,... Et en vieillissant, cela a continué.

Sans être connus du grand public, tous deux ont fait une carrière musicale sans fautes, dès l'après-guerre, en en vivant très correctement et en s'adaptant à l'évolution de la société pour rester "dans le coup". Ils ont fait ainsi des rencontres extraordinaires tout au long de leur vie professionnelle, dans un métier de rêve : rendre les gens heureux...!

 

Comme José jouait régulièrement pour le groupe Barrière, il se décida à construire une maison au Pouliguen dans le quartier naissant de Codan, près du nouveau cimetière. Un jour, il appela Spartaco pour lui dire qu'un terrain était à vendre dans sa rue : " Tu pourrais y construire une maison pour ta retraite et on serait à nouveau ensemble ". 

Ce qui fut dit fut fait.

Malheureusement, quand Spartaco fit valoir ses droits à la retraire, José disparut brutalement d'un cancer. C'était en 1980.

Sans d'autres attaches ni relations, Spartaco et son épouse restèrent là quand même et y sont toujours.

 

José a suscité d'autres vocations musicales. Quelques rues plus loin, du côté de Pierre-Plate, une petite fille du nom de Marion a commencé à apprendre le violon à 4 ans avec lui. Aujourd'hui, elle est altiste professionnelle à Berlin. Et elle garde toujours avec elle, en talisman, dans son étui d'instrument , une photo en noir et blanc de cette époque, jaunie avec le temps, d'elle avec José la tenant par la main...

 

Je l'ai indiqué dans le précédent "post" : Jean-Luc MERLET, bien connu localement pour avoir été restaurateur à La Baule et correspondant de OUEST-France, et aujourd'hui écrivain, a été le batteur de José ANDRY. Il m'a envoyé les photos jointes.

Adolescent, il s'était mis à la batterie par admiration pour les Beatles. Sans remettre en cause sa notoriété, Ringo STARR n'a jamais eu la réputation d'un foudre de guerre chez les batteurs... Pour garder la place, il lui a fallu se mettre à niveau. Ce fut Jean "Popov" CHEVALIER qui le forma au jazz et qui lui fit même rencontrer un jour au Croisic Kenny "Klook" CLARKE pour une master-class... d'un quart d'heure. Mais inoubliable, le quart d'heure...!

La formation tournait beaucoup : Jean-Luc MERLET gardait cependant son emploi de base par crainte de la précarité du statut de musicien intermittent, C'était très éprouvant, surtout le retour de déplacements, mais très grisant. Les contrats de José étaient toujours valorisants et riches de rencontres... Il raconte plusieurs anecdotes de cette expérience musicale dans son premier roman, "Le Casse-Tête Marie-Louise" , en rebaptisant José sous un pseudonyme. A la fin de roman, il "invite" aussi sur scène Spartaco pour un congrès de pharmaciens à l'hôtel HERMITAGE, pour remplacer son frère décédé.

 

Un jour, José s'est vu proposer un "plan" US à New York pour un big bang de 20 musiciens : son équipe s'y voyait déjà, sur Broadway... "en haut de l'affiche...!". José s'est pourtant débrouillé pour ne pas avoir l'affaire...!?! 

Cela ramène à une autre anecdocte familiale racontée par Spartaco : quand ils vivaient encore près de Longwy, leurs oncles et cousins ont décidé d'émigrer en Amérique juste avant la guerre. Leur père n'a pas suivi. "Il devait avoir peur de l'eau" dit Spartaco aujourd'hui ...!

José, lui, c'est de l'avion dont il avait peur !

 

François Guihéneuf

 

Image1_modifié-2.jpg

Photo : Jean-Luc Merlet

 


14/01/2014
0 Poster un commentaire

Mais au fait, qui est Spartaco ANDREOLI ? (2)

Saillé, le 24 septembre 2013,

 

Ce dimanche 22 septembre, je suis passé à l'ancienne criée du Croisic pour une visite éclair au Salon du Polar.

J'ai d'abord aperçu Jacques PRADEL, invité d'honneur de ce millésime, installé dos à l'entrée derrière le sas de verre. 

Mais je suis rentré dans la première allée, bille en tête, à la recherche de Jean-Luc MERLET, qui exposait son 3ème opus. C'était marqué dans le journal.

Je suis arrivé à sa table. Il était seul. 

Je me suis présenté, lui ai dit pourquoi je venais et lui ai montré l'article qu'il avait écrit en demandant s'il s'en souvenait. 

"Et comment !" me répondit il en me faisant part de son émotion. 

Et il m'apprend ce que Spartaco a oublié de me dire : il a été le batteur régional de son frère aîné Giuseppe ANDREOLI - José ANDRY à la scène - qui bien avant Spartaco, s'était installé au Pouliguen, travaillant régulièrement pour les animations du groupe BARRIERE.

S'ensuivent vingt bonnes minutes d'anecdotes musicales.

Il me promet de m'envoyer la date de l'article. Lequel était trois fois plus long à l'origine, mais la rédaction avait poussé les hauts cris : Spartaco ANDREOLI ne méritait pas encore la rubrique "Portrait" de la dernière page...! 

Il me dit que son premier livre est truffé d'anecdotes musicales authentiques sous couvert de pseudonymes. par curiosité autant que par politesse, je lui achète.

Sympathiquement dédicacé pour la circonstance de cette rencontre...

La promesse est tenue : par mail, Jean-Luc MERLET me précise aujourd'hui que l'article était paru dans le OUEST-France du 07 août 2008, pages de La Baule.

 

François Guihéneuf


14/01/2014
0 Poster un commentaire

Une association est née : JAZZIN'Saillé

Saillé, le 09 août 2013

 

A l'origine, JAZZIN'Saillé a été une formation qui s'est créée autour de la personnalité de Jean-Jacques JOUSSE, jeune retraité guérandais, ancien décorateur-chef de la Comédie-Française, peintre faussement amateur du dimanche (qui raflait tous les 1ers prix des concours locaux), maquettiste d'avions compulsif, et enfin tireur de précision au fusil et au pistolet, C'est lui qui avait créer la caraque qui a flotté deux années dans les douves de la Fête Médiévale de Guérande, comme un décor de théatre avec ses trompe-l'oeil et ses fausses perspectives. Il était aussi un remarquable guitariste de jazz...

Il nous a quitté trop vite en mai 2010... 

De la difficulté à exposer localement sa peinture, pas éloignée de celle de jouer du jazz dans des conditions acceptables, est née cette réflexion de la nécessité de créer soi-même les évènements pour ce faire. sans qu'ils soient contradictoire d'ailleurs : on peut imaginer de créer une expo et d'animer son vernissage par un apéro-jazz...

A partir de là, il fallait fabriquer un outil pour organiser tout cela : une association spécifique à cette cause. 

 

L'appellation JAZZIN'Saillé, après la dissolution de la formation, vient donc de devenir une association de loi 1901, autonome à part entière, dont le but est de gérer des formations musicales. : le SPARTACO's Jazz Band est la première d'entre elles. Son autre objet, est de créer des évènements pour pouvoir jouer du jazz en tant que musique vivante : apéro-jazz, vernissage d'expositions avec concerts, animations estivales,.. Seule ou en partenariat avec des associations partenaires

Il a fallu trois ans après le décès de Jean-Jacques pour mettre en oeuvre ce projet. S'il n'était plus là pour en cosigner les statuts, ses cendres en font néanmoins le ciment de ses fondations.

 

Pour gérer tous cela, il a été faire le choix d'administrateurs principalement non musiciens : ceux-ci sont faits pour jouer, pas administrer. Il faut éviter les conflits d'intérêt... 

Mais ces administrateurs sont des gens déjà expérimentés au milieu associatif. 

Le président, Christian ROY, co-directeur d'un centre de formation guérandais, milite au sein de l'antenne nazairienne des DCF (Dirigeants Commerciaux de France). La trésorière, Marie-Madeleine BOURRE, est reconnue pour son travail de fond au sein de l'antenne AVF guérandaise. 

Seul musicien de cette équipe, j'en assume pour l'instant le secrétariat.

 

Voilà ! L'outil est créé, prêt à servir . Il ne reste plus qu'à le mettre au travail . 

En fait il l'est déjà. 

Pour faire d'abord ce que l'on aime bien faire.

Jouer du jazz...!!!

 

François Guihéneuf


14/01/2014
0 Poster un commentaire

Boeuf Au Pied Levé Chez Spartaco...!

Le Pouliguen, le samedi 27 avril

Chez Spartaco ANDREOLI

 

Un coup de fil de Tchavolo SCHMITT ce midi : "J'ai envie de venir avec toi chez Spartaco cet après-midi pour votre "trois à cinq" ! Je peux ? Passe me prendre !". Alors, je téléphone à Alain QUERE pour avoir une contrebasse : comme la pluie est de retour, il ne fera pas de moto aujourd'hui ! 

"Trois à cinq" plutôt tonique : It Had To Be You, Out Of Nowhere,What A Difference A Day Made,There Will Never Be, Autumn Leaves,... Du swing ! Du swing ! Les chorus s'enchainent et... se déchainent !

Mais il y a eu aussi Nuages, Tenderly et...La Vie En Rose,...

Pas de bossa aujourd'hui.

Pas de vidéos non plus. Tant pis !

Juste quelques photos... entre deux orages pour celles prises dehors pendant une pause-cigarette de Tchavolo !

 

François Guihéneuf

 

IMG_0524.JPG


14/01/2014
0 Poster un commentaire

Mais au fait, qui est Spartaco ANDREOLI ? (1)

Saillé, le 17 mars 2013

 

Dans l'Accueil de ce blog, j'ai évoqué l'article de Ouest-France, paru courant 2008 peut-être, qui faisait le portrait de Spartaco ANDREOLI.

Il a été signé de Jean-Luc Merlet, alors correspondant local Ouest-France, et aujourd'hui écrivain. Celui-ci m'a retrouvé la date : le 07 août 2008. L'article était trois plus long... La rédaction l'avait réduit.

 

François Guihéneuf

 

Spartaco ANDREOLI article OF.jpg


14/01/2014
0 Poster un commentaire


Ces blogs de Musique pourraient vous intéresser