Le SPARTACO's Jazz Band

La Janais, le samedi 29 août 2015,

Dans les fins fonds de Missilac, côté nord, à deux pas de la frontière morbihannaise, il y a La Janais. Marc RICORDEL a invité  pour un pique-nique au bord de l'étang familial, tous les musiciens - et leurs épouses... et leurs enfants...-  qui ont pu joué depuis deux ans avec notre très américain contrebassiste Alan SMITH.

Arrivé depuis 2013, Alan s'en retourne aux Amériques début septembre, mais Marsha son épouse doit rester un peu finir un contrat ici : elle le rejoindra plus tard. Avec le SPARTACO'S Jazz Band qui l'a accueilli dès le 14 octobre 2013, il aura assumé 20 contrats avec nous en un peu moins de deux années révolues, et dont le dernier sera aussi le dernier marché estival de Ranrouët 2015 mardi soir prochain, 1er septembre.

C'est donc avec regret que nous laissons partir Alan - en tentant maintes fois de le dissuader...! - mais nous nous surveillerons musicalement mutuellement grâce à Youtube...

So long Alan ! It was a real pleasure to have met you ! Jazzisticaly and humanly ..!

Cordialement

François GUIHENEUF

Photo : Pascal LOCURATALO

Saillé, le samedi 23 mai 2015

Le nouveau président du Comité de Jumelage GUERANDE-DINKELSBUHL, sous l'égide du Service Culturel, nous a fait croire pendant trois mois à notre participation à la commémoration du 10 mai de cette année. Nous musiciens avons donc investi dans 1158 km cumulés pour répéter un répertoire adapté : en gros, Guérande-Dinkelsbühl.

Cette proposition -inattendue - nous convenait bien : notre participation était pertinente !

• Cette année 2015 est aussi le dixième anniversaire de la naissance de l'association JAZZIN'Saillé, des suites d'un voyage à Dinkelsbühl...
  
• Le 12 mai était également le 5^ème anniversaire du décès de Jean-Jacques JOUSSE, son fondateur. Celui-ci en cinq ans, a su - pensions-nous et avec un peu de talent …– s'investir pleinement dans le milieu associatif culturel guérandais.
• La troisième passion de Jean-Jacques JOUSSE était le montage de maquettes d'avions militaires de la dernière guerre. Il en a laissé trois cents environ à Guérande et au moins autant à Lamorlaye en région parisienne.
• Spartaco ANDREOLI, notre mentor et chef d'orchestre de 93 ans, a passé la guerre à fuir le STO, avec des anecdotes dignes de "La Grande Vadrouille", et dont il n'est pas avare.
• Alan SMITH, notre très américain contrebassiste, est orphelin de deux oncles qui sont allés offrir leurs vingts ans, sur les plages du débarquement le fameux D-Day.
• Et pour finir, the last but not the least*, après dix très longues d'attente, nous tenions là enfin un premier contrat guérandais … !

Nous en étions donc à la signature du contrat, et… abracadabra (ntesque ..!) ! C'est là que les athéniens s'atteignirent, que les spartes partirent et que le SPARTACO'S Jazz Band repassa une nouvelle fois devant la glace. Accrochez-vous au pinceau, on enlève l'échelle !

En effet, soucieux de la cohérence culturelle et historique de cette commémoration, trois longs mois de recherches et de longs débats du conseil d'administration du comité de Jumelage et du Service Culturel n'auraient pas permis d'établir clairement un lien entre la Libération, la venue des américains et la pratique du jazz en France…! . "Plutôt que de prendre un risque majeur d'erreur historique", ces très compétentes instances ont jugé préférable d'écarter notre participation. On a su nous en avertir élégamment deux semaines avant l’événement, avec les mots chaleureux que l'on devine.

Faut-il y voir les effets d'une inculture très cultivée, d'un négationnisme d'un nouveau genre, ou alors une forme affichée de dévalorisation et de mépris  ? On ne le sait pas encore : aucun contact, ni verbal, ni épistolaire.

Evidemment, Spartaco ANDREOLI a fort mal pris le bouillon. "J'aurais  fait tout cela pour rien ?". Il voulait que je lui creuse un trou dans son jardin pour enterrer tout vivant son saxophone ténor SELMER MARK VI  (une Rolls !). Je lui ai suggéré plutôt de manger son chapeau : ce qu'il a fait. Il a aussi écrit au maire de Vichy – le pauvre qui n'y est pour rien – pour lui signifier qu'il ne s'opposerait plus à sa milice en se rendant désormais disponible - à 93 ans - pour rejoindre le STO… Il le prie également de l'excuser pour l'avoir fait attendre.

Plus ennuyeux restera l'incident diplomatique avec l'Etat de Washington**. Très contrarié, son gouverneur rappelle son ambassadeur local Alan SMITH pour le 31 août prochain. Cette regrettable décision, qui nous prive d'un excellent contrebassiste, reste malheureusement sans appel ! L'affront est de taille et là encore, ce n'est qu'en 1958 que le général De Gaulle a commencé à dénoncer le plan Marshall... Tant qu'à commémorer, on pouvait donc attendre encore un peu avant de poster un très utile américain !

Jacques-Jacques JOUSSE s'étonnait souvent du peu d'appétence des milieux autorisés guérandais pour une culture et des arts de qualité en général, et pour la peinture et le jazz en particulier.

"On s'y sent comme l'eau"  soupirait-il … "incolore, inodore et sans saveur…"

En cinq ans, rien n'a vraiment changé : c'est même pire …

Alors, le 10 mai dernier, nous avons d'abord renvoyé Jean-Jacques à ses cendres...

Puis nous sommes allés voir la mer.

Finalement, c'est reposant, la mer !

Et nonobstant,

Malgré tout cela, on reste amis... !

Très cordialement

François GUIHENEUF

*Alan SMITH parle comme cela .

**Afin d'éviter - après les approximations historiques - les égarements géographiques, nous préciserons que l'état de Washington se trouve sur la côte ouest des Etats-Unis d'Amérique, juste sous le  Canada. Sa capitale est Seattle…

Saillé le dimanche 19 avril 2015,

Hier soir, à l'occasion d'une animation au 30°Sud, restaurant au bout de la promenade du Pouliguen, Jean-Luc MERLET est devenu membre à part entière du SPARTACO'S Jazz Band. Pas en tant que musicien additionnel, mais comme "régisseur".

En effet, nous devons nous installer en général rapidement, en découvrant quelquefois les lieux où nous nous produisons. Nous avons donc besoin de quelqu'un qui dirige notre mise en place, le bon positionnement de chacun, la discrétion des pupitres, la sécurité des instruments, la remise de nos étuis pendant la prestation, la tenue et si les chaussures sont bien cirées.., nous trouver de l'eau à bulles - oui,c'est plus festif...! - entre deux sets, etc... On le voit : c'est bien un vrai métier !

De plus, et c'est la marque de fabrique du SPARTACO'S, nous souhaitons avoir des photos et vidéos de qualité de nos prestations pour pouvoir les poster sur notre blog.

Jean-Luc, compte tenu de son expérience déjà évoquée dans un précédent article, sait tout cela. Il fut batteur de jazz dans la formation de feu José ANDRY,  le frère de Spartaco ANDREOLI. Il est aussi bon photographe avec son expérience de correspondant local OUEST-FRANCE, et son carnet d'adresses déborde... Nous lui avons donc proposé la "gâche" de régisseur qu'il a acceptée pour notre saison 2015, pour notre plus grand plaisir.

Rappelons que Jean-Luc MERLET est aussi écrivain de romans policiers qui se déroulent en grande partie localement. Son dernier opus - Douleurs De Mettre Batz - se passe principalement sur fonds de marais salants. Inspiré par son passé de musicien, il crée même à Saillé un club de jazz, où un guitariste autochtone en gère l'animation régulière. Et évidemment, Spartaco ANDREOLI vient y tenir le rôle de la vedette d'un soir...Comme si c'était la vraie vie !

Avec Jean-Luc, nul doute que nous sommes en de bonnes mains pour nous permettre d'offrir une plus grande qualité de prestation pour le plus grand plaisir de notre auditoire.

Cordialement

François Guihéneuf

Guérande, le 23 janvier 2015,

Suite à l'Assemblée Générale de ce jour de l'association JAZZIN'Saillé, je rejoins l'équipe d'administrateurs pour en prendre la présidence, au moins pour deux ans.

JAZZIN'Saillé est encore aujourd'hui une petite et jeune association culturelle mais je pense que nous allons rayonner bientôt dans toute la presqu'île guérandaise grâce d'abord à la compétence de ses membres musiciens amateurs, à leur passion, et leur envie d'offrir le plaisir - et même le bonheur !- de la musique vivante à leur auditoire.

J'ai vu éclore le SPARTACO'S Jazz Band en  faisant jouer ces musiciens chaque été dans la Fête de Voisins de mon quartier, depuis plusieurs années déjà. Et je suis très touché qu'ils m'aient sollicité pour présider leur association de tutelle. J'espère être à la hauteur de la tâche.

Je suis très heureux également de l'arrivée en tant que trésorier, du tout jeune retraité Gérard GARNIER. Je suis depuis de très nombreuses années membre du LION'S CLUB La Baule-Pays Guérandais et Gérard est membre du KIWANIS Guérandais. Ensemble, nous saurons faire preuve d'un "oecuménisme éclairé" pour former, avec François GUIHENEUF - en tant que secrétaire - un excellent trio d'administrateurs productifs.

Gérard GARNIER et moi avons bien sûr assisté à la première prestation de l'année du SPARTACO'S Jazz Band lors des VOEUX 2015 de Stéphanie PHAN-THANH, maire de Guérande. Les élus rencontrés, nos partenaires associatifs ainsi que le public affichaient leur satisfaction à la touche soudainement joyeuse - dans cette actualité douloureuse des attentats parisiens - de ce moment de vie publique. Cette initiative guérandaise a rendu nettement plus ternes à nos yeux - et nos oreilles... - les voeux des autres mairies alentour auxquelles nous avons également assisté... Du grain à moudre pour de prochains partenariats ... ? 

En tous cas, nous sommes déjà et avant tout un groupe d'amis, tous pétris du sens des actions et de l'engagement associatifs. Nous allons donc mobiliser nos énergies pour faire partager autour de nous, et dans un esprit d'ouverture, cette belle musique qu'est le jazz... et qui n'a pas encore chez nous, à mon humble avis, toute la place qu'elle mérite.

Très cordialement,

Jean-Claude MORISSEAU

Président de JAZZIN'Saillé

Saillé, le 07 janvier 2015,

J'ai évoqué il y a quelques jours, dans nos Voeux 2015, le retrait quelque peu forcé de Jean-Marie LE FLANCHEC, notre batteur du lancement du SPARTACO'S Jazz Band en décembre 2012. Il couvait en effet une longue maladie dont on ne sort pas toujours vainqueur. Malgré une farouche volonté de Jean-Marie pour la combattre, il s'est éteint la nuit dernière en nous laissant ainsi dans une grande tristesse.

Jean-Marie LE FLANCHEC était venu à la musique dès l'adolescence en devenant guitariste de "balloche" dans des formations morbihannaises pour animer les bals du weekend. Sans "vrai métier"- disait-il - en revenant du service militaire, mais jeune marié et déjà avec une petite fille, il décida de faire de la musique un "métier sérieux". Il retourna donc à l'école pour apprendre et maîtriser le solfège, l’harmonie, la rythmique, l'arrangement,.. et rejoignit le Philharmonique de Limoges où il passa l'essentiel de sa carrière aux percussions. Parallèlement, il enseignait et jouait du jazz pour le plaisir.

En revenant habiter la Trinité-Surzur pour sa retraite en 2007, il a rejoint le Big-Band du Golfe à THEIX, qui avait besoin de renfort pour se structurer. Ses compétences d'arrangeur et son expérience de jeu en grand ensemble l'ont amené naturellement à en assumer la direction quelque temps. Parallèlement, une formation réduite s'est regroupée sous sa houlette avec les meilleurs éléments. C'est dans ce cadre qu'il a rencontré Alain QUERE, lequel l'a amené en octobre 2012 dans la gestation - que nous ignorions encore - du SPARTACO's Jazz Band. Issu d'ailleurs de ces formations vannetaises, Laurent BATISSE est venu assurer deux gigs au mois d'août 2013 comme bassiste. 

Bon copain, tout en humour et agréable en compagnie, Jean-Marie adorait aller pêcher et... jouer le jazz. Malgré la maladie, il affichait son grand plaisir à nous rejoindre pour jouer devant un public : ses dernières prestations avec nous à la Fête de la Musique d'Herbignac, et à la première du Jazz Sous Les Remparts 2014 le 1er août nous l'ont bien montré. C'est le souvenir de lui que nous garderons en mémoire, au delà des vidéos que nous avons prises de ces événements.

Son expérience éclectique, du bal à l'opéra en passant par la symphonie et le swing, faisait de lui un membre très appréciable et apprécié, au sein de notre formation comme de notre public. Au delà du savoir-faire , et à la manière du très classieux Charlie WATTS (le batteur le plus jazz du rock et du rhythm & blues !), il a été également pour nous très pédagogue dans la rigueur nécessaire du savoir être, celle qui permet d'abord d'être respecté en tant que musicien,  professionnel ou amateur.

L'actualité cruelle de ce jour est aussi évidemment troublée et affectée par l'attentat du siège du CHARLIE Hebdo. Je ne sais pas si c'est le cas pour les dessinateurs - agitateurs de nos mauvaises consciences - de la trempe de CABU, CHARB ou WOLINSKI, ... mais en cas, concernant Jean-Marie...

...je suis sûr que les jazzmen vont tout droit au Paradis !

Avec notre éternel souvenir,

François Guihéneuf

Photos : Yves LEGAL 

Jean-Marie LE FLANCHEC le 22 juin 2014 à Missillac

 (cliquez dessus pour les agrandir)

Vidéos : 

•  Autumn Leaves (Joseph Kosma 1945)
• Blue Monk (Thelonius Monk 1960)
• Summertime ((George Gershwin 1935)
• Take Five (Paul Desmond 1959)